Avant propos : Cette page est un résumé approximatif dont le seul but est de permettre aux familles de se familiariser avec les termes du bilan et de l’accompagnement neuropsychologique. Il présente les principaux domaines évalués lors du bilan et entraînés lors des séances. Néanmoins, cette liste n’est pas exhaustive.
La gestion de l’impulsivité et de l’inhibition :
Définition :
L’impulsivité se traduit par une tendance à agir trop vite sans réfléchir en apportant plus d’importance à la récompense immédiate, sans penser aux conséquences sur le long terme. L’enfant peut également avoir du mal à s’empêcher de faire une action automatique, freiner un comportement en cours.
Elle peut se retrouver sur la sphère comportementale, émotionnelle ou cognitive.
Conséquences possibles :
Ex : Dans un exercice de calcul l’enfant ne fait que des additions, il ne remarque pas les changements de signes. L’enfant met « ent » à la find es adjectifs au pluriel ou « s » à la fin de tous les mots….
L’enfant impulsif va : répondre trop vite, lire en devinant les mots, ne traiter qu’une partie des consignes. Il peut se mettre facilement en colère ou se montrer émotif, les réactions et les réponses émotionnelles peuvent être très vives.
Pour quoi faire :
- Autocontrôle
- Adapter son comportement à l’environnement
- Inhiber les distracteurs dans l’environnement
- S’imposer un délai de réflexion
Que faut-il apprendre à faire :
- Stopper un comportement impulsif
- Inhiber une réponse automatique non pertinente
- Resister aux distracteurs
- Prendre le temps d’observer, de se parler
Définition :
Elle permet de résoudre des problèmes de façon originale, de trouver des possibilités différentes à un même problème, de passer d’un traitement à un autre rapidement, de changer de point de vue notamment en prenant en compte plus d’éléments simultanément.
Conséquences possibles :
L’enfant qui manque de flexibilité peut : avoir du mal à se corriger, trouver une autre façon de faire. Il peut mal gérer la déception, il peut manquer de confiance en lui, tolère mal les imprévus.
Pour quoi faire :
- Modifier son point de vue
- S’adapter aux changements
- Passer d’une tache à une autre rapidement et efficacement
- Transformer ses connaissances
Que faut-il apprendre à faire :
- Se parler à soi même
- Visualiser des possibilités différentes
- Créer des liens mentalement
- Se projeter dans l’avenir en fonction des choix présents
Définition :
Préparer une action et en coordonner les différentes étapes pour atteindre le but que l’on s’est fixé.
Conséquences possibles :
Un enfant qui rencontre des difficultés de planification aura du mal à se projeter, commencer un travail, s’organiser, comprendre les différentes étapes à suivre, mettre en places des stratégies efficaces. Avancer progressivement dans son activité (même la lecture, le graphisme).
Pour quoi faire :
- Anticiper
- Prendre des décisions
- Autoréguler son comportement en fonction de ses objectifs
Que faut-il apprendre à faire :
- Catégoriser et organiser les informations
- Savoir définir les étapes et les respecter
- Gérer son temps
Définition :
C’est un système de traitement qui fonctionne comme une petite feuille de brouillon mental. Elle a des capacités de stockage limitées et permet de créer des liens entre l’activité présente et les connaissances stockées en mémoire à long terme. Elle permet la compréhension orale et écrite, d’effectuer du calcul mental.
Conséquences possibles :
Un enfant avec de faibles capacités en mémoire de travail aura du mal à récupérer des informations apprises il y a longtemps, lire, compter, comprendre des problèmes ou des consignes complexes, mettre en place des stratégies, maintenir son attention.
Pour quoi faire :
- Maintenir les consignes utiles à la tache
- Traiter activement les informations auditives et visuelles
- Faire le lien entre une tache actuelle et les connaissances passées
Que faut-il apprendre à faire :
- Traiter l’information visuelle et verbale de façon active
- Se répéter les informations et les manipuler
- Inhiber les distracteurs (ses propres pensées qui peuvent saturer la mémoire de travail)
Définition :
Elle implique la conscience de ses propres émotions et de celles des autres. Elle nécessite d’être en mesure de reconnaître les émotions et de les réguler en fonction du contexte de l’activité en cours, des règles sociales.
Conséquences possibles :
Les enfants qui ont des difficultés de régulation des émotions peuvent réagir d’une façon qui semble disproportionnée au vue de l’événement. Les émotions peuvent sembler inconstantes et alterner rapidement. Les réactions comportementales aux émotions vont être vives (crie, tape, pleurs…)
Pour quoi faire :
- Maintenir un état émotif qui permet d’atteindre notre but
- Adapter nos réponses émotionnelles à l’environnement
Que faut-il apprendre à faire :
- Connaitre la dynamique pensées émotions actions
- Reconnaitre les émotions
- Apprendre des stratégies pour mieux les gérer et modérer leur expression
Définition :
L’attention permet d’orienter les autres fonctions cognitives vers le but, de rester actif. Elle se sépare en plusieurs sous domaines :
- L’état d’alerte et d’éveil qui est automatique
- L’état de vigilance qui permet le maintien de l’attention dans le temps
- La focalisation attentionnelle qui permet de sélectionner les informations importantes qui méritent notre attention
- L’attention divisée qui permet de faire deux taches simultanément (écouter et écrire parler et conduire…)
Conséquences possibles :
Il existe plusieurs type de trouble de l’attention. Dans le cas du “sluggish cognitive tempo” (lenteur du traitement de l’information) l’enfant est ralenti, passif , semble perdu dans ses rêves, apathique. Dans d’autres cas l’enfant va être plus impulsif ou distractible, il va facilement bavarder ou changer d’activité. Les troubles de l’attention peuvent être liés à de l’hyperactivité.
Pour quoi faire :
- Maintenir son attention tout le long de la tache
- Sélectionner les informations en fonction d’un but
- Inhiber les distracteurs ambiants
Que faut-il apprendre à faire :
- Sélectionner et maintenir la l’objectif/la cible recherché
- Repérer les fluctuations attentionnelles et relancer son attention
- Doser l’engagement attentionnel en fonction de la difficultés et de l’automaticité de la tache